L’ADOPTION : Des bébés ou des enfants à gai-rire

Les enfants adoptés ont un passé et les parents adoptifs ont parfois que peu d’information sur l’histoire de l’enfant.

Nous savons que le désir d’avoir un enfant, la grossesse et l’accouchement sont déjà des étapes pendant lesquelles les enfants sont réceptifs à l’environnement et au vécu de la mère, elle-même étant en interaction avec le futur papa, la famille et tous les êtres humains. Le bébé, quand il naît, a déjà un passé.

Une maman qui a une grossesse non désiré ou qui va hésiter dans le choix de garder ou pas l’enfant car la situation matrimoniale ou financière est difficile…etc, par ce stress et ce mal être va communiquer au fœtus par l’intermédiaire des hormones le stress, l’anxiété, les peurs.

Le déroulement de la grossesse impacte aussi sur le fœtus car même si l’enfant est désiré, des événements de vie peuvent perturber la futur maman :

 

 

  • L’hyper médicalisation du suivi des grossesses qui a des avantages certes, induit aussi beaucoup d’angoisse. La multiplication des analyses, échographie de contrôle viennent finalement laisser penser que la grossesse est un peu comme une maladie avec des risques. Peut-être sommes nous passés de la prévention à la médicalisation ?
  • La société et notamment les employeurs culpabilisent les femmes et parfois, même si cela est interdit, les licencient.
  • Les accouchements programmés et déclenchés peuvent frustrer le fœtus qui lui seul sait quel est le bon moment de naître.
  • Un accouchement un peu difficile pendant lequel le bébé a pu sentir que sa vie était en danger, ou qui a vu arriver des spatules pour le sortir du ventre de la mère, peut se demander dans quel monde il débarque. Il peut avoir la peur d’être agressé, et être déjà très anxieux. Pour peu que le bébé pour des raisons médicales ne soit pas mis sur le ventre de la maman ou pas assez longtemps alors le bébé peut se sentir abandonné. Parfois le bébé se retrouve en couveuse et le même problème se pose.

Lors de l’adoption, le stress des parents adoptant est fort car nous voilà dans la rencontre avec un enfant qui a déjà un petit bout d’histoire et nous ne savons pas laquelle. Nous pouvons imaginer sans trop d’erreur que la maman a eue une grossesse inconfortable puisqu’elle décidera d’abandonner son bébé.

Le bébé abandonné va alors se retrouver seul, materné par des bras différents, changeant d’institution ou de famille d’accueil dans l’attente d’une adoption peut-être. Le bébé ne peut s’attacher. L’attachement est un facteur primordial pour le grandissement d’un être humain et des études ont montré que si un bébé ne peut s’attacher à une personne, alors il se laissera mourir.

Je ne ferai pas de commentaires concernant la méthode pour adopter et comment un enfant est adoptable, toutefois des changements sont à faire !

Ce bébé, je l’ai déjà évoqué, de part son vécu in-utéro, puis sa naissance et la période post-natale a déjà construit des blocages émotionnels qui le poursuivront toute sa vie et ces blocages freineront sa capacité à s’intégrer dans sa nouvelle famille. En effet souvent ces blocages entraînent des somatisations (eczéma, asthme, rhinite, régurgitation, colite spasmodique), des pleurs, des insomnies qui ne favorisent pas la prise de confiance des parents adoptants.

 La vie affective d’un enfant abandonné peut être sabotée si les blocages ne sont pas évacués. Soit la personne ne créer pas de liens de peur d’être abandonné, soit lorsqu’elle tombe amoureuse elle va quitter l’être aimé de peur d’être abandonné, soit la personne va être dans l’abnégation de sa personnalité pour être ce que l’autre attend par la peur d’être abandonnée.

J’invite les parents à faire faire une séance de PBA à leur bébé ou enfant afin que tous les blocages émotionnels liés à la grossesse, la naissance, la période post-natale…. soient évacués.

 

Laurence NURY

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